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Sicaires - Epilogue

E P I L O G U E Bien des années plus tard, Zoe reçut un courrier du consulat de Singapour à Paris lui demandant de passer les voir pour affaire la concernant. Elle appela pour prendre rendez-vous et sut alors qu'il s'agissait du bénéfice d'un testament dont on lui donnerait tous les détails lors de sa visite. Son père dit adoptif lui léguait une partie importante de sa fortune. Rendez-vous fut pris pour le lundi 13 mars rue Murillo à 15 heures 30. On était en 2017. Elle y fut reçue par le premier secrétaire du consulat qui après les civilités d'usage lui lut le testament laissé par son père. Les avoirs qu'il abandonnait à la vie étaient constitués de fonds déposés dans deux banques. L'une à Singapour, l'autre aux îles Cayman. Le testament disposait qu'ils seraient réparties en trois lots d'égale importance. Le premier allait à sa veuve et serait servi par la Standard Chartered de Singapour. Le second irait à sa fille adoptive présumée d...

Sicaires (28) Un enterrement de première

Chapitre XXVIII - Un enterrement de première Au bout de trois jours il connaissait tout le monde de vue, cinq jours au grand max semblait être la durée standard des vacances ici. Il fallait donc trouver la cible sans se faire retapisser par les indicateurs de police qui servaient à sécuriser les zones "blanches". Moins facile qu'il ne l'aurait cru en roulant dans le camion de Monsieur Abalone ! Il décida de profiter du séjour et remit à plus tard le clonage inversé. Ayant repéré trois noceurs qui rentraient chaque soir à leur bungalow complètement bourré, il se dit que ce serait facile, plus quand même que de quitter la zone d'effort par l'aéroport. Il devisait devant un daïquiri au Smoqee Lounge quand une ombre s'assit sur le tabouret voisin pour commander un americano sur son compte à lui. Elle faisait la trentaine sage, mais devait en avoir quarante et trois gosses comme toutes les gagneuses de l'île. Il fit signe au barman de la servir et se to...

Sicaires (27) Vers la dispersion

Chapitre XXVII.- Vers la dispersion La meilleure cachette fut de tout temps la foule, sauf à renouer avec l'aventure de Néandertal et se fondre dans la jungle primaire de Bornéo ou des Philippines. Faut-il encore avoir les bonnes couleurs. Lio avait pris le parti de n'en point débattre mais de remercier chacun du bon accueil au jour dit. Faisant l'inventaire de ses atouts et de ses faiblesses, il en était arrivé à envisager sérieusement l'immersion dans le Grand Londres après une bonne préparation. Il lui faudrait d'abord trouver son homme et l'habiter avant ou après l'atterrissage. Certes Elie Grandchamps aurait été de bon conseil mais mieux valait rompre avec tous et finir tranquillement les trente années qui lui restaient à vivre selon de savants calculs qu'il avait glanés sur Internet. Récupérer ses fonds déposés aux îles anglo-normandes n'était pas insurmontable, changer d'aspect et d'habitudes, plus difficile. Cela dépendrait bien ...

Sicaires (26) Ultime trek

Chapitre XXVI.- Ultime trek ! Préparer un trekking des Highlands prenait du temps et de l'argent. L'équipe habituelle était au complet à Lae mais depuis le piratage, l'ambiance avait beaucoup changé. Teng et Kora s'en voulaient de ne pas être restés à bord, à quoi Lino répondait qu'ils y seraient morts, noyés en haute mer par les pirates. Mais surtout la journée était organisée par quarts de six heures avec les deux chefs de convoi. John puis Lino prenaient les deux quarts de nuit, et Teng du haut de sa mezzanine ne dormait jamais sans son calibre Browning 5-coups chargé avec des Brenneke. La consigne était pour le moment de déjouer tout repérage en observant les têtes inconnues s'attardant devant le local. Bien que démobilisé, Captain Edward passait chaque jour au garage et avait commencé à former le projet d'acheter un nouveau fifty, voire même d'en louer un au voyage ou à l'année. Lino l'écoutait en hochant la tête mais ne misait rien su...

Sicaires (25) Le fantôme de la Solomon Queen

Chapitre XXV.- Le fantôme de la Solomon Queen On était un jeudi. Il était arrivé tard le soir dans un taxi de l'aéroport et le veilleur du Jacaranda lui avait tendu une fiche qu'il avait remplie soigneusement puis sortant son passeport, se l'était vu refuser. Dans ses fonctions de réceptionniste, Geronimo - mais tout le monde l'appelait Gernie - ne lisait rien et n'écrivait rien. Il avait pris l'ascenseur social de Lino qui favorisait quelques fils de chefs désireux de sortir du bois quelques temps, en leur procurant le gîte et le couvert plus une responsabilité dans l'activité de l'hôtel justifiant l'argent de poche qu'il leur donnait à l'occasion sans jamais les humilier d'une aumône. C'est au petit déjeuner que Monica dit à Lino d'aller voir les fiches d'hier. La plus tardive était sur le dessus de la pile dans le tiroir de gauche, et sa lecture laissa Lino interdit ! Le client n'était pas encore descendu de sa cha...

Sicaires (24) La mer au clair de la lune

Chapitre XXIV.- La mer au clair de la lune Le charter-plongée en Mer de Bismark se passa comme un rêve, à tel point que John autant que Lino se demandait quand tout cela allait merder ! Le contact du liberator n'avait pris que deux jours. Il lui fallait du temps pour collecter le prix mais il avait déjà donné sa liste de courses. Rendez-vous était fixé à la deuxième nouvelle lune avec les mêmes codes d'appel que la dernière fois. Grandchamps ayant lui-même proposé d'amorcer la pompe, on pouvait faire crédit, pensa Lino sur le moment. Il aurait été mieux inspiré de lire plus attentivement la presse. C'est en revenant à Port-Moresby qu'il apprit la nouvelle. La Chine populaire avait surenchéri dix fois sur l'aide australienne aux Iles Salomon et avait pris pied sur le territoire dans le cadre de la One Road, One Belt , le nouvel axe de colonisation de l'Empire communiste du Milieu. La grande île Bougainville qui appartenait à la Papouasie serait-elle désta...

Sicaires (23) Elie connexion

Chapitre XXIII.- Elie Connexion ! Le charter-plongée sur Sohano n'ayant pas ramené grand monde (un couple d'hommes et une réservation conditionnelle), deux trekkings furent accomplis avant la saison des pluies, enfin la saison des "grandes pluies" car il pleuvait un jour sur deux sur la grande île. Si Lino cherchait à remonter la contrebande d'armes en s'appuyant sur Teng, la meilleure façon d'y atteindre était de renouer le fil du client. Questionné adroitement, Teng avait fini par se souvenir comment Captain Nick avait pris langue avec les importateurs de Bougainville. C'était il y a foutre longtemps ! Ayant un surplus de vivres conditionnées, il avait abordé lors d'un charter un pêcheur côtier pour lui demander s'il était faisable de les troquer contre des fruits et légumes frais. Teng indiquait que les pêcheurs trafiquaient de tout mais seraient de bons intermédiaires pour approcher de plus gros clients. Le lendemain, des pirogues à moto...